Actuellement dans leur temps de travail, les
professeurs doivent donner 60 heures d’aide personnalisée par an aux enfants en
difficulté. Avec la réforme, ces 60 heures deviendront dès la rentrée prochaine
36 heures d’activités pédagogiques complémentaires (APC) auprès des élèves et
24 heures de travail pédagogique dans le cadre du projet d’école. Ces 36 heures
d’APC ne sont plus exclusivement destinées à l’aide aux enfants en difficulté
mais aussi à la mise en œuvre d'une activité prévue par le projet d'école ;
en clair les enseignants pourront utiliser ce temps par exemple pour préparer
un
spectacle et ne plus donner de temps d’aide personnalisée.
spectacle et ne plus donner de temps d’aide personnalisée.
Il y a donc chaque année, entre 24 et 60 heures
de moins de soutien aux élèves en difficultés par professeur !
Cette perte de 24 à 60 heures devrait, pour
rester au même niveau d’enseignement, être compensée par l’embauche de 9000 à
22 500[2] postes d’enseignants ou
postes RASED ! Soit une somme à débourser de 270 à 674 millions d’euros
par an.
Alors que 20% des jeunes ont des difficultés
de lecture[3], le
gouvernement détruit l’aide personnalisée et ajoute la culture au niveau
de compétence de l’élémentaire pour «arracher l’enfant au déterminisme
familial ou ethnique » ;
un choix inconséquent!
La PEEP réaffirme
son attachement au rôle d’éducation des parents et au rôle d’instruction de l’éducation
nationale.
[1] SNUIPP-FSU,
SE UNSA
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire